Bonjour à tous et bonne année,
Je dois installer un chauffe-eau électrique de 100 litres. Le document d'installation fourni par le constructeur ne prévoit pas de raccord diélectrique. J'ai lu qu'il fallait prévoir ce type de raccord obligatoirement : pour les uns il faut un seul raccord sur la sortie eau chaude, pour d'autres il en faut également un sur l'eau froide.
Vos avis sont les bienvenus.
Bonne journée
Chauffe-eau et raccord diélectrique ?
Modérateur : Modos
Bonjour
Dans la théorie, un phénomène d'électrolyse peut se produire lorsque l'eau circule dans un matériau noble vers un matériau moins noble et accélérer l'oxydation ou la détérioration du matériau moins noble. C'est le cas de l'alimentation d'un ballon d'eau chaude électrique s'il est alimenté avec un tube en cuivre (matériau noble), l'eau transitant après par un tube en acier (matériau moins noble) à l'arrivée du chauffe-eau.
A la sortie du chauffe-eau on est théoriquement dans le sens inverse (de moins noble vers noble) donc pas de phénomène d'électrolyse ou beaucoup moins important.
Mais dans la pratique, on monte souvent le groupe de sécurité directement sur le tube acier d'arrivée eau froide du chauffe-eau. Donc les fabricants qui proposent leur appareil avec un seul raccord diélectrique conseillent de le placer sur la sortie d'eau chaude. Il faut nécessairement un raccord à cet endroit. Le phénomène électrolytique est arrêté en sortie de ballon.
D'autres fabricants recommandent de placer deux raccords diélectriques : sur l'arrivée d'eau froide et la sortie eau chaude, l'appareil étant ainsi parfaitement isolé contre les phénomènes d'électrolyse. Vus le prix de ce type de raccords, c'est la solution que je vous conseillerais.
En tout cas il est préférable d'en placer au moins un et je crois que c'est obligatoire.
Totor pourra peut être expliquer mieux que moi ces phénomènes.
Dans la théorie, un phénomène d'électrolyse peut se produire lorsque l'eau circule dans un matériau noble vers un matériau moins noble et accélérer l'oxydation ou la détérioration du matériau moins noble. C'est le cas de l'alimentation d'un ballon d'eau chaude électrique s'il est alimenté avec un tube en cuivre (matériau noble), l'eau transitant après par un tube en acier (matériau moins noble) à l'arrivée du chauffe-eau.
A la sortie du chauffe-eau on est théoriquement dans le sens inverse (de moins noble vers noble) donc pas de phénomène d'électrolyse ou beaucoup moins important.
Mais dans la pratique, on monte souvent le groupe de sécurité directement sur le tube acier d'arrivée eau froide du chauffe-eau. Donc les fabricants qui proposent leur appareil avec un seul raccord diélectrique conseillent de le placer sur la sortie d'eau chaude. Il faut nécessairement un raccord à cet endroit. Le phénomène électrolytique est arrêté en sortie de ballon.
D'autres fabricants recommandent de placer deux raccords diélectriques : sur l'arrivée d'eau froide et la sortie eau chaude, l'appareil étant ainsi parfaitement isolé contre les phénomènes d'électrolyse. Vus le prix de ce type de raccords, c'est la solution que je vous conseillerais.
En tout cas il est préférable d'en placer au moins un et je crois que c'est obligatoire.
Totor pourra peut être expliquer mieux que moi ces phénomènes.
Une fois que le bateau a coulé, tout le monde sait comment on aurait pu le sauver.
Bonjour,
Mais JL, comme d'habitude, a bien résumé la situation et c'est vrai que placer 2 dispositifs de sécurité diélectrique dans le cas présent est une garantie maximale ... pour ce domaine de corrosion possible.
Pour résumer, 2 métaux (ou alliages métalliques) différents dans un "liquide" comme de l'eau ordinaire forment tout simplement une pile électrique, et qui plus est, pratiquement en court-circuit puisque ces métaux sont en contact. Qui dit pile et court circuit (enfin, résistance très faible) entraine donc un courant électrique dont l'intensité (déplacement des électrons pour les physiciens) va dégrader progressivement l'un des métaux "le moins noble" (cela dépend de la stucture des atomes de ces corps). C'est en quelque sorte "l'usure de la pile".
Pas de panique : La tension est très faible et l'intensité aussi ...
Mais à la longue, la détèrioration se fait quand même sentir.
Pour l'exemple, un couple acier/cuivre dans ces conditions dégage une tension (dite potentiel électrolytique) de l'ordre de 0,45 Volt. C'est pas énorme mais on considère qu'à partir de 0,25 Volt, la dégradation certes très lente s'amorce toutefois, et ici au détriment de l'acier qui est "l'anode" (le cuivre est la "cathode"). C'est à dire les pôles "plus" et "moins".
Bon, on va arrêter ici mon déballage de toutes petites connaissances, c'était juste pour donner une idée du processus électrochimique de dégradation de métaux différents qui sont en contact en milieu "humide".
Evidemment, vous avez compris que si l'on place un "isolant" (appelé diélectrique) entre ces métaux, il n'y a plus d'intensité qui passe malgré la tension toujours présente, donc plus de dégradation.
Une autre méthode employée notamment en chauffage central (exemple : radiateurs et canalisations en métaux différents) consiste à placer dans l'eau un produit qui "inhibe" sa conductibilité, donc pas de courant électrique destructeur possible (enfin ... presque !). Ce n'est valable évidemment qu'avec la même eau toujours présente ...
Mais JL, comme d'habitude, a bien résumé la situation et c'est vrai que placer 2 dispositifs de sécurité diélectrique dans le cas présent est une garantie maximale ... pour ce domaine de corrosion possible.
Pour résumer, 2 métaux (ou alliages métalliques) différents dans un "liquide" comme de l'eau ordinaire forment tout simplement une pile électrique, et qui plus est, pratiquement en court-circuit puisque ces métaux sont en contact. Qui dit pile et court circuit (enfin, résistance très faible) entraine donc un courant électrique dont l'intensité (déplacement des électrons pour les physiciens) va dégrader progressivement l'un des métaux "le moins noble" (cela dépend de la stucture des atomes de ces corps). C'est en quelque sorte "l'usure de la pile".
Pas de panique : La tension est très faible et l'intensité aussi ...
Mais à la longue, la détèrioration se fait quand même sentir.
Pour l'exemple, un couple acier/cuivre dans ces conditions dégage une tension (dite potentiel électrolytique) de l'ordre de 0,45 Volt. C'est pas énorme mais on considère qu'à partir de 0,25 Volt, la dégradation certes très lente s'amorce toutefois, et ici au détriment de l'acier qui est "l'anode" (le cuivre est la "cathode"). C'est à dire les pôles "plus" et "moins".
Bon, on va arrêter ici mon déballage de toutes petites connaissances, c'était juste pour donner une idée du processus électrochimique de dégradation de métaux différents qui sont en contact en milieu "humide".
Evidemment, vous avez compris que si l'on place un "isolant" (appelé diélectrique) entre ces métaux, il n'y a plus d'intensité qui passe malgré la tension toujours présente, donc plus de dégradation.
Une autre méthode employée notamment en chauffage central (exemple : radiateurs et canalisations en métaux différents) consiste à placer dans l'eau un produit qui "inhibe" sa conductibilité, donc pas de courant électrique destructeur possible (enfin ... presque !). Ce n'est valable évidemment qu'avec la même eau toujours présente ...
ne pas monter bien haut, peut être ... mais tout seul !