Comme j’écrivais plus haut, je n'ai pas tardé à me rendre compte que la conception de la chaudière n'était pas optimisée pour la production d'eau chaude seule. En effet, le principe pour la chauffe du ballon est le suivant :
Il est situé au dessus du foyer, et baigne "au bain marie" dans le circuit primaire. De gros canaux internes relient le bain dans lequel tempe le ballon à la partie chaudière plus bas. Un thermosiphon fait le reste.
Pas de serpentin, ni de circulateur. Dans en sens, c'est bien, car cela n'ajoute pas la consommation électrique supplémentaire d'un circulateur en production eau chaude seule, de plus, la surface d'échange entre le primaire et l'eau sanitaire étant énorme (toute la surface du ballon) comparé à un serpentin, la chaudière n'a pas besoin de monter trop "haut dans les tours" pour le chauffer efficacement => surfaces de chauffe moins chaudes = moins de tartre, à priori...
Ce qui me pose problème : le bain primaire représente à lui seul 120 litres, le ballon d'ECS 100...
Concrètement, en cas d'appel du thermostat, la chaudière doit chauffer les 120 litres du primaire entre 50 et 60° pour chauffer les 100 litres du ballon. Bon, il y a l'inertie qui pourrait être intéressante, seulement sur une chaudière de cet age, à mon avis l'isolation ne doit pas (ou plus ) être au top, du coup avec les pertes, c'est à mon avis surtout une grosse perte d'énergie.
En attendant de trouver une meilleure solution, j'ai donc décidé d'installer un banal cumulus de 200 litres, et de souscrire un abonnement heure creuses chez EDF. Ceci dans le but de pouvoir couper totalement la chaudière durant les mois ou il n'y a pas de chauffage. Au passage, le tarif heure creuses a profité à tout l’électroménager, (les deux laves linges, le lave vaisselle...) qui se sont vus dotés de programmateurs, afin de rentabiliser encore un peu plus le surcout de l'abonnement.
Le déballage de mon nouveau jouet

:
Pour l'installer, j'ai choisi un mur solide (il supporte une poutre) adossé à la chaufferie :
En place :
Raccordement classique en cuivre :
(Qu'il faudra d'ailleurs que je modifie à l'occasion, n'ayant pas pensé sur le moment à installer des purges basses. Quand je disais qu'il subsistait toujours des erreurs !

)
Et reprise sur le circuit existant coté chaufferie :
Création d'une ligne 2.5mm² dédiée sur le tableau :
Pour la commande heure creuse, attention, j'ai fait quelque chose de MAL.
En fait, le fil pilote n’existant pas sur mon installation (maison à 25 mètres de la clôture, ligne enterrée et compteur en limite de propriété), je n'ai pas d'autre choix que de passer par l'intermédiaire d'une horloge.
Dans un premier temps, j'ai pensé acheter un module legrand, mais en lisant la notice du chauffe eau, (valable pour plusieurs pays), j'ai vu que contrairement à la France, en Belgique un raccordement par prise était toléré. Cela m'a donné une idée peu académique (en tout cas chez nous, puisque le raccordement par prise est autorisé en Belgique), motivée à la fois par une rupture de stock temporaire sur les modules programmateurs Legrand dans ma GSB préférée, le fait que j'avais un programmateur électronique supportant jusqu'à 3500 W en stock (pour une résistance du chauffe eau de 2200 W), la "hate" de mettre mon installation toute neuve en service (gamin..), avec une petite pointe de bon sens me disant "et pourquoi pas après tout, si les polarités et les intensités maximales sont respectées" ont fait le reste...
Voici donc le délit :
Comme ma ligne d'alimentation 2.5mm² était strictement dédiée, les codes couleur étant respectés, j'ai fait arriver la phase sur la borne d'une prise classique que j'ai gravée d'un "L", câblé la prise 16A que j'ai monté sur le chauffe eau en fonction pour que cela tombe en face (afin qu'il n'y ait pas d'inversion phase/neutre, chose rendue impossible par la suite car la fiche de terre qui joue les détrompeurs), intercalé le programmateur, et zou :
Au départ je m'étais dit que c'était du provisoire, mais depuis plus de 4 ans cela marche tellement bien, que je n'y ai pas retouché...
Je referai quand même sans doute ça avec un raccord en boitier et un module de tableau à l'occasion, histoire d'être vraiment aux normes ; lorsque j'installerai les purges basses par exemple.
Quant à ce chauffe eau qui devait au départ fonctionner 4 mois par an, depuis l'installation d'un chauffage au bois (j'y reviendrai), il fonctionne maintenant plutôt de l’ordre de 9 à 10 mois par an. Et certainement toute l'année à terme, une fois que toute l'isolation sera terminée, et que les renforts de la chaudière durant les 2 ou 3 mois les plus froids seront devenus inutiles.
a+
Thomas.
On ne naît pas en sachant faire, donc tout s'apprend.