Qu'en est-il des isolants minces ?
Qu\'en est-il des isolants minces ?
Je projette d'aménager les combles de ma maison ; je suis intéressé par l'utilisation d'isolants minces (2 cm qui équivaudraient à 20cm de laine de verre) et j'entends à ce sujet tous les sons de cloche.
Quelqu'un pourrait-il témoigner ou me donner un avis ?
Quelqu'un pourrait-il témoigner ou me donner un avis ?
Re: Qu'en est-il des isolants minces ?
A 1ère vue, il n' y a ni "Avis technique" ni quoi que soit sur ce produit, chez "Isover" je vous donne une adresse qui vous intérressera.
De mon coté je continue la recherche chez d 'autre fabriquants
@ +
De mon coté je continue la recherche chez d 'autre fabriquants
@ +
Re: Qu'en est-il des isolants minces ?
Heu, Sauf que j ' ai oublié l 'adresse ,
http://solutions.isover.fr/index.jsp
http://solutions.isover.fr/index.jsp
Re: Qu'en est-il des isolants minces ? Mon avis (un peu long
Il y a 3 modes de propagation de la chaleur :
- par RAYONNEMENT, émission de rayons infra-rouges, propagation en ligne droite. Une surface réfléchissante (comme un miroir) est suffisante pour les arrêter et les renvoyer. L'émission dépend de la température du corps, de son émissivité (couleur notamment) et de sa surface.
- par CONDUCTION, mode très fréquent, implique que des corps conducteurs de la chaleur soient en contact (transmission directe). Un produit isolant de la conduction se caractérise par son pouvoir spécifique d'isolation, c'est à dire sa "non-conduction thermique" (analogue à la "résistivité" en électricité) et par ses dimensions, notamment son épaisseur entre les corps à isoler.
- par CONVECTION, c''est à dire par échange de calories au moyen d'un "fluide" intermédiaire. Par exemple, un radiateur chauffe l'air par conduction, cet air se dilate, devient plus léger et monte... Il chauffe alors l'environnement à nouveau par conduction, il est remplacé par de l'air plus froid qui vient naturellement sous le radiateur. Ainsi, c'est une sorte de "ventilation" naturelle d'air chaud. Il suffit d'un simple obstacle à l'élévation de l'air chaud pour arrêter la convection.
Ceci étant, quels sont les problèmes qui se posent pour isoler un toît par exemple, c'est à dire limiter les pertes de chaleur au niveau supérieur des combles ?
Il y a peu d'émission d'infra-rouges, la surface est large mais très peu "émissive" et peu "chaude" de surcroît. Donc, un isolant réfléchissant sera de peu d'effet.
Par contre, il y a une grande perte par conduction : les combles chauffent de l'air, cet air chauffe la toiture, la toiture chauffe l'atmosphère. A noter que, dans ce cas, il y a aussi un phénomène non négligeable de convection avec l'air qui s'échauffe et qui monte. A noter aussi les pertes directes du fait que le toît n'est jamais étanche à l'air, il y a des "fuites par courants d'air".
Bon, vous suivez ? On continue...
Alors, pour isoler des combles, un isolant mince n'est valable que si son pouvoir d'isolation spécifique est très important, car il doit d'abord arrêter la CONDUCTION. S'il n'est surtout que réfléchissant et anti-convection, il sera peu efficace.
Notez qu'il existe des produits à très haut pouvoir d'isolation spécifique par conduction, mais à ma connaissance ils sont très chers et seulement employés dans des usages bien particuliers, comme par exemple des vêtements résistants à la flamme (j'ai des gants dans cette matière - 10 secondes dans la flamme du gaz sans risque -, des pompiers ont des tenues complètes dans cette matière).
Reste donc à savoir si les isolants minces dont vous parlez sont efficaces surtout dans la conduction, ce dont je doute... Ils ne doivent être efficaces que pour arrêter le rayonnement et la convection, étant alors comparables à une forte épaisseur (20 cm) de laine de verre, mais seulement pour cela.
Il y a un organisme officiel qui mesure et publie la "résistance thermique" des isolants proposés pour isoler les locaux, en tenant compte de ce que je viens d'expliquer. Est-ce que l'isolant mince dont vous parlez a une valeur d'isolation garantie par cet organisme dont je ne me souviens plus du nom (serait-ce le CTSB ?) . Je parierais bien que non !
Voilà mon humble avis... d'expert en retraite ! <img src="icons/icon35.gif" alt=":jap:" border=0 align=absmiddle>
- par RAYONNEMENT, émission de rayons infra-rouges, propagation en ligne droite. Une surface réfléchissante (comme un miroir) est suffisante pour les arrêter et les renvoyer. L'émission dépend de la température du corps, de son émissivité (couleur notamment) et de sa surface.
- par CONDUCTION, mode très fréquent, implique que des corps conducteurs de la chaleur soient en contact (transmission directe). Un produit isolant de la conduction se caractérise par son pouvoir spécifique d'isolation, c'est à dire sa "non-conduction thermique" (analogue à la "résistivité" en électricité) et par ses dimensions, notamment son épaisseur entre les corps à isoler.
- par CONVECTION, c''est à dire par échange de calories au moyen d'un "fluide" intermédiaire. Par exemple, un radiateur chauffe l'air par conduction, cet air se dilate, devient plus léger et monte... Il chauffe alors l'environnement à nouveau par conduction, il est remplacé par de l'air plus froid qui vient naturellement sous le radiateur. Ainsi, c'est une sorte de "ventilation" naturelle d'air chaud. Il suffit d'un simple obstacle à l'élévation de l'air chaud pour arrêter la convection.
Ceci étant, quels sont les problèmes qui se posent pour isoler un toît par exemple, c'est à dire limiter les pertes de chaleur au niveau supérieur des combles ?
Il y a peu d'émission d'infra-rouges, la surface est large mais très peu "émissive" et peu "chaude" de surcroît. Donc, un isolant réfléchissant sera de peu d'effet.
Par contre, il y a une grande perte par conduction : les combles chauffent de l'air, cet air chauffe la toiture, la toiture chauffe l'atmosphère. A noter que, dans ce cas, il y a aussi un phénomène non négligeable de convection avec l'air qui s'échauffe et qui monte. A noter aussi les pertes directes du fait que le toît n'est jamais étanche à l'air, il y a des "fuites par courants d'air".
Bon, vous suivez ? On continue...
Alors, pour isoler des combles, un isolant mince n'est valable que si son pouvoir d'isolation spécifique est très important, car il doit d'abord arrêter la CONDUCTION. S'il n'est surtout que réfléchissant et anti-convection, il sera peu efficace.
Notez qu'il existe des produits à très haut pouvoir d'isolation spécifique par conduction, mais à ma connaissance ils sont très chers et seulement employés dans des usages bien particuliers, comme par exemple des vêtements résistants à la flamme (j'ai des gants dans cette matière - 10 secondes dans la flamme du gaz sans risque -, des pompiers ont des tenues complètes dans cette matière).
Reste donc à savoir si les isolants minces dont vous parlez sont efficaces surtout dans la conduction, ce dont je doute... Ils ne doivent être efficaces que pour arrêter le rayonnement et la convection, étant alors comparables à une forte épaisseur (20 cm) de laine de verre, mais seulement pour cela.
Il y a un organisme officiel qui mesure et publie la "résistance thermique" des isolants proposés pour isoler les locaux, en tenant compte de ce que je viens d'expliquer. Est-ce que l'isolant mince dont vous parlez a une valeur d'isolation garantie par cet organisme dont je ne me souviens plus du nom (serait-ce le CTSB ?) . Je parierais bien que non !
Voilà mon humble avis... d'expert en retraite ! <img src="icons/icon35.gif" alt=":jap:" border=0 align=absmiddle>
Re: Qu'en est-il des isolants minces ? Mon avis (un peu long
Bonjour TOTOR
Vous dites "Mon avis un peu long"
Vous vous trompez !! votre réponse est claire, nette et bien détaillée, juste ce qui faut
Ce n 'est pas moi qui est demandé cette info mais j 'aime à lire les réponses
Pour ce post je suis allé voir chez les fabriquants qui n 'ont éffectivement aucun Avis technique sur ce produit, vous avez donc raison de parler du CSTB, le problème c 'est qu' il faut payer chaque " avis techniques" par catégorie de produit
en tout cas Merçi pour votre réponses très avisée
@ +
Vous dites "Mon avis un peu long"
Vous vous trompez !! votre réponse est claire, nette et bien détaillée, juste ce qui faut
Ce n 'est pas moi qui est demandé cette info mais j 'aime à lire les réponses
Pour ce post je suis allé voir chez les fabriquants qui n 'ont éffectivement aucun Avis technique sur ce produit, vous avez donc raison de parler du CSTB, le problème c 'est qu' il faut payer chaque " avis techniques" par catégorie de produit
en tout cas Merçi pour votre réponses très avisée
@ +
Re: Qu'en est-il des isolants minces ? Mon avis (un peu long
bonjour,
Cela me fait penser aux kits isolants mince par reflexion à poser sur les portes de garages. C'est cher m'a t-on dit recemment. Reflechissons un peu. Un garage peu chauffé n'a quasiement aucun rayonnment infra rouge ...à réflechir.
Comme le précise Totor (que je salue), il ne reste plus qu'à stopper le froid ( ou le trasfert de chaleur) en conduction. Une plaque en polyutyrene extrudé, ou expensé suffit pour une porte de garage, et cela coute beaucoup moins cher. Pour les zones chauffées, il est possible de combiner les deux technologies.
Cordialement.
Cela me fait penser aux kits isolants mince par reflexion à poser sur les portes de garages. C'est cher m'a t-on dit recemment. Reflechissons un peu. Un garage peu chauffé n'a quasiement aucun rayonnment infra rouge ...à réflechir.
Comme le précise Totor (que je salue), il ne reste plus qu'à stopper le froid ( ou le trasfert de chaleur) en conduction. Une plaque en polyutyrene extrudé, ou expensé suffit pour une porte de garage, et cela coute beaucoup moins cher. Pour les zones chauffées, il est possible de combiner les deux technologies.
Cordialement.
Re: Qu'en est-il des isolants minces ?
J'en ai utilisé chez moi pour le toit, ce sont d'excellents isolants, faciles à poser et très efficaces. Seulement, ils n'isolent que du froid ou du chaud, absolument pas du bruit. J'ai donc ajouté 4 cm de laine de roche pour l'isolation acoustique et j'ai fini par du BA13. Le résultat est excellent. Avant cet ajout, j'avais pu constater l'efficacité thermique de l'isolant mince, qui est vraiment très bonne.
Re: Qu'en est-il des isolants minces ?
Décidément, j'ai suscité bien des passions avec mes histoires d'isolants minces. Merci à tous. Le témoignage de Laurent m'a bien sûr particulièrement intéressé : j'ai pris contact avec les fabricants d'isolants minces qui reconnaissent effectivement que leur produit n'a pas pour vocation d'isoler du bruit ce qui peut paraître gênant ; associer l'isolant mince avec une faible épaisseur de laine de roche me paraissait une bonne chose, je vois que d'autres l'ont testé et en sont content. C'est une bonne chose. Je crois que je vais tenter l'expérience.
Re: De toute façon...
... de toute façon, dans ce domaine, dire "c'est bien", "je suis content", "c'est pas l'idéal", ... ne correspond qu'à des données subjectives.
Il est évident qu'un mauvais isolant est toujours mieux que pas d'isolant du tout !
Seule une donnée scientifique compte, sous la forme d'une "résistance thermique" par unité de surface et spécifiée par un organisme compétent, voire officiel (le fabricant dira toujours que c'est bon).
Ce qui permet d'ailleurs des comparaisons, puis le choix en tenant compte d'abord du prix.
Est-ce le cas des "isolants minces" ?
Il est évident qu'un mauvais isolant est toujours mieux que pas d'isolant du tout !
Seule une donnée scientifique compte, sous la forme d'une "résistance thermique" par unité de surface et spécifiée par un organisme compétent, voire officiel (le fabricant dira toujours que c'est bon).
Ce qui permet d'ailleurs des comparaisons, puis le choix en tenant compte d'abord du prix.
Est-ce le cas des "isolants minces" ?
Re: De toute façon...
Bonjour,
Depuis début décembre 2005, j'ai posé 120 m² d'isolant mince pour isoler mes combles.
Résultat :-----------------------------------------
Avant isolation : pièces chauffées, radiateurs électriques réglés sur 5, trémie de la cage d'escalier fermée et isolée, température relevée : 7 maxi.
Aprés isolation : pièces chauffées, radiateurs électriques réglés sur *4* et non 5, trémie ouverte, combles isolées, temérature relevée : entre 16 et 19 suivant les jours.
Efficace ou pas, à vous de voir.
Pour ma part, pour l'instant, je suis trés satisfait de ce genre d'isolant.
Petite reflexion en passant :
depuis le temps que les GSB vendent ce genre d'isolant, et le nombre de rouleaux qui partent chaque jour, vous croyez que si ils n'étaient pas éfficaces les magasins en vendraient autant ?
Depuis début décembre 2005, j'ai posé 120 m² d'isolant mince pour isoler mes combles.
Résultat :-----------------------------------------
Avant isolation : pièces chauffées, radiateurs électriques réglés sur 5, trémie de la cage d'escalier fermée et isolée, température relevée : 7 maxi.
Aprés isolation : pièces chauffées, radiateurs électriques réglés sur *4* et non 5, trémie ouverte, combles isolées, temérature relevée : entre 16 et 19 suivant les jours.
Efficace ou pas, à vous de voir.
Pour ma part, pour l'instant, je suis trés satisfait de ce genre d'isolant.
Petite reflexion en passant :
depuis le temps que les GSB vendent ce genre d'isolant, et le nombre de rouleaux qui partent chaque jour, vous croyez que si ils n'étaient pas éfficaces les magasins en vendraient autant ?
Re: De toute façon...
Salut à tous.
Renseignements pris auprès de l'Adème et du CLE ( Comm Locale à l'Energie) Il en ressort les points suivants:
un isolant mince qui se prétend équivalent à 10 ou 20 cm de laine minérale c'est une allégation totalement fantaisiste!
Pour qu'un isolant mince remplisse pleinement son rôle, sous un toit par exemple, il doit être obligatoirement être associé à une lame d'air d'environ 20mm. La contrainte est que cette lame d'air doit être étanche et l'air immobile. Cela implique la présence d'un film type polyane sous la couverture afin d'éviter les entrées d'air extérieur. Si vous êtes en rénovation sur de l'ancien c'est pas gagné !
Autre contrainte: la pose. Celle ci doit être parfaitement plane et les raccords doivent être étanchéifiés (oups orthographe?) avec un adhésif spécifique. Bien sur, absolument aucun accroc n'est tolérable.
Si toutes ces conditions ne sont pas respectées, non seulement la Rt effective de votre isolant sera divisée par 2 ou 3 mais surtout vous rencontrerez de gros problèmes de condensation.
Etant donné la faible épaisseur de l'isolant, celui-ci doit encaisser des différentiels thermiques énormes ( 80-100° en été sous toit ardoise par exemple) sur quelques millimètres. Donc gros risque sur la charpente en cas de présence d'humidité. Un installateur m'a parlé de voliges pourries en 1 an suite à une pose mal faite !!
Toutes précautions prises, un conseiller de l'Adème m'a dit évaluer ces isolants minces à une équivalence de 6-7cm de laine de verre par exemple.
Par contre une solution qui semble bien moins risquée serait d'associer ces isolants minces à 10cm de laine minérale: plusde différentiel thermique important donc pas de soucis de condensation.
Voili ! Désolé d'avoir été si long!
Renseignements pris auprès de l'Adème et du CLE ( Comm Locale à l'Energie) Il en ressort les points suivants:
un isolant mince qui se prétend équivalent à 10 ou 20 cm de laine minérale c'est une allégation totalement fantaisiste!
Pour qu'un isolant mince remplisse pleinement son rôle, sous un toit par exemple, il doit être obligatoirement être associé à une lame d'air d'environ 20mm. La contrainte est que cette lame d'air doit être étanche et l'air immobile. Cela implique la présence d'un film type polyane sous la couverture afin d'éviter les entrées d'air extérieur. Si vous êtes en rénovation sur de l'ancien c'est pas gagné !
Autre contrainte: la pose. Celle ci doit être parfaitement plane et les raccords doivent être étanchéifiés (oups orthographe?) avec un adhésif spécifique. Bien sur, absolument aucun accroc n'est tolérable.
Si toutes ces conditions ne sont pas respectées, non seulement la Rt effective de votre isolant sera divisée par 2 ou 3 mais surtout vous rencontrerez de gros problèmes de condensation.
Etant donné la faible épaisseur de l'isolant, celui-ci doit encaisser des différentiels thermiques énormes ( 80-100° en été sous toit ardoise par exemple) sur quelques millimètres. Donc gros risque sur la charpente en cas de présence d'humidité. Un installateur m'a parlé de voliges pourries en 1 an suite à une pose mal faite !!
Toutes précautions prises, un conseiller de l'Adème m'a dit évaluer ces isolants minces à une équivalence de 6-7cm de laine de verre par exemple.
Par contre une solution qui semble bien moins risquée serait d'associer ces isolants minces à 10cm de laine minérale: plusde différentiel thermique important donc pas de soucis de condensation.
Voili ! Désolé d'avoir été si long!
Re: De toute façon...
Mais non, Yann, vous n'avez pas été "long", vous avez simplement en quelques mots résumé la situation avec des explications claires, techniques et indiscutables.