L’escalier en bois apporte de la chaleur et du caractère à une maison. Il doit être pratique, fonctionnel et sécurisant. Si sa fonction est d’assurer le passage d’un niveau à un autre, il est également un élément architectural qui prend toute sa place dans la décoration…
Les escaliers peuvent être fabriqués sur mesure ou en dimensions standards, prendre diverses formes pour s’adapter à tous les cas de figure et être réalisés dans divers matériaux (bois, verre, métal… ou une combinaison de matériaux). Ils peuvent être d’aspect traditionnel ou moderne, pour s’accorder à tous les styles.
Si un escalier paraît simple de conception, il nécessite en réalité de nombreux calculs pour être conforme et pratique à l’usage. Les différents éléments composant un escalier sont désignés par une terminologie précise qu’il est utile de connaître avant toute décision d’acquisition.
L’emmarchement caractérise la largeur utile de l’escalier (généralement comprise entre 60 et 120 cm). La hauteur de marche représente la distance entre le dessus d’une marche et le dessus de la suivante. C’est une mesure importante qui apporte le confort d’utilisation. Cette hauteur doit être comprise entre 17 et 20 cm. La marche est la partie horizontale sur laquelle on pose le pied. Elle peut être droite ou balancée (de forme trapézoïdale), quand l’escalier change de direction. La partie la plus large s’appelle la queue, la plus étroite le collet. La contremarche désigne la partie verticale placée entre deux marches. Le nez de marche correspond à la saillie de la marche supérieure par rapport à la contremarche. Le giron correspond à la distance horizontale entre deux nez de marche. Le giron d’un escalier doit être compris entre 27 et 32 cm. Le découvert est la surface horizontale d’une marche délimitée par le giron et l’emmarchement.
La volée désigne l’ensemble des marches entre deux paliers ou changements de direction. La ligne de foulée représente le cheminement d’une personne empruntant l’escalier. Le limon est la pièce de bois inclinée dans laquelle s’encastre l’extrémité des marches et des contremarches. Il porte le nom de faux-limon lorsqu’il est fixé au mur. Ensuite, l’escalier peut reposer sur un poteau d’angle quand il est tournant, des poteaux de départ et d’arrivée maintenant la rampe qui est constituée traditionnellement de montants et d’une main courante.
Pour accéder au niveau supérieur, le plancher doit être percé d’un passage, que l’on appelle la trémie. Elle peut être rectangulaire, carrée, voire ronde dans le cas des escaliers tournants. Ses dimensions sont importantes pour définir le type d’escalier à installer, tout comme la hauteur à monter ou dénivelé (c’est-à-dire la hauteur entre le niveau des sols finis des deux étages). De même, le reculement représente la longueur nécessaire à l’installation de l’escalier et l’échappée. Cette dernière mesure définit la hauteur de passage entre le dessus des marches de l’escalier et le dessous du sol supérieur. Afin de ne pas se cogner contre le plancher séparatif lorsqu’on monte, cette distance doit être au minimum de 1,90 m, voire 2,10 m pour plus de confort. Ces dimensions sont indispensables pour déterminer le type d’escalier à mettre en œuvre.
D’autres éléments sont également à prendre en compte, comme les ouvertures (fenêtres ou portes) qui risqueraient d’être rendues partiellement inaccessibles, la dimension du palier, etc.
Si le reculement est trop important, choisissez un escalier à quartier tournant pour le rendre plus accessible.
Parfois, il est nécessaire de prévoir un socle de départ sous la première marche. Recoupable, il permet d’installer un escalier préfabriqué qui ne correspondrait pas tout à fait aux dimensions existantes.
Il existe de nombreuses architectures d’escalier adaptées à la plupart des cas. Le modèle le plus simple est l’escalier droit. Il est constitué d’une seule volée et de marches identiques. Son unique inconvénient est qu’il nécessite une grande longueur de reculement. Plus la hauteur entre les niveaux est importante, plus il augmente. Pour pallier ce problème, en cas de place insuffisante, portez votre choix sur un modèle à quart tournant. Il comporte deux volées avec un changement de direction en angle droit, en bas, en haut ou au milieu. Il peut également comporter deux quarts tournants offrant diverses possibilités selon leur orientation (figure 356). Pour des hauteurs importantes, l’escalier peut comporter des volées séparées par des paliers intermédiaires.
D’après Le grand livre de la menuiserie © DFTG