
Les salles d’eau sont les pièces présentant le plus de risques électriques dans la maison. Chacun sait que l’eau, très conductrice, ne fait pas bon ménage avec l’électricité et que le corps humain immergé est lui aussi très conducteur.
L’amendement A5 de la norme a redéfini les volumes des locaux contenant une douche ou une baignoire. On notera la disparition du volume 3 et l’apparition du volume caché.
La norme a défini des volumes autour des appareils sanitaires où l’implantation des éléments électrique est très réglementée. Ces restrictions concernent tout local contenant une douche ou une baignoire, même une cabine de douche préfabriquée, placée dans une chambre, par exemple. Le local est délimité par le sol fini, les murs, la porte d’accès fermée et éventuellement des cloisons sur toute la hauteur. Les parois de douche amovibles ou les cloisons partielles (qui ne vont pas jusqu’au plafond) ne délimitent pas le local. Quatre volumes ont été définis. Les zones situées en dehors sont dites hors volumes ; les règles y sont moins strictes. Les volumes différent selon que le sanitaire est matérialisé ou non.
Dans le cas de baignoires ou de douches avec receveur, le volume 0 correspond à l’intérieur du receveur de douche ou de la baignoire.
Le volume 1 est défini par un plan vertical délimité par les bords extérieurs de la baignoire ou du receveur et un plan horizontal situé à 2,25 m au-dessus du sol (ou du fond de la baignoire s’il se situe plus haut que le sol fini) ou par un plan horizontal situé au-dessus du volume 0 et à 2,25 m au-dessus du bord de la baignoire quand celle-ci est au raz du sol (cas d’une baignoire encastrée dans une estrade, par exemple).
Pour les douches sans receveur (douche de plein pied ou à l’italienne), le volume 0 est délimité par le fond de la partie douche (pour le bas) et en partie haute par un plan horizontal situé à 10 cm du point le plus haut de la douche (pente d’évacuation). Latéralement, il correspond aux limites du volume 1.
Le volume 1 est défini latéralement par un cylindre d’un rayon de 1,20 m dont l’axe passe par un point de référence différent selon le type de douchette.
Dans le cas d’une douchette montée sur un flexible, le point de référence du cylindre est le point de raccordement du flexible à la robinetterie. Si la douchette a une tête fixe, le point de référence est son centre. Si la douche comporte plusieurs douchettes (fixes ou de tête), les volumes 1 de chacune d’entre elles s’additionnent.
Pour une douche pluie (tête fixe de grande dimension), le rayon de 1,20 m est déterminé par les points extérieurs du périmètre de la douchette.
Sur le plan horizontal, le volume 1 est défini en partie basse par le haut du volume 0. En partie haute, on prend en compte le plan vertical le plus élevé. Soit une hauteur de 2,25 m du sol fini ou du fond de la douche, s’il est plus élevé que le sol fini, soit en cas de pomme de douche à tête fixe située au-dessus de 2,25 m du sol fini, le plan horizontal passant par cette pomme.
Dans tous les cas, le volume 2 est délimité par :
– la surface verticale extérieure du volume 1 et une surface parallèle à celle-ci et distante de 0,60 m ;
– un plan horizontal aligné sur le haut du volume 1 et le sol fini.
Le volume caché est le volume accessible situé sous la baignoire, le spa ou la douche.


Le reste de la pièce ne faisant pas partie de ces volumes est dit hors volumes et n’est pas soumis à restrictions.
Les volumes 1 et 2 peuvent être limités par des parois fixes jointives au sol et d’une hauteur supérieure ou égale au volume. En revanche, si ces parois sont moins larges que le volume concerné, il la contourne sur le plan horizontal (règle du contournement).
Un placard de toute la hauteur fermant avec une porte (et une imposte) est considéré hors volume.
Si un matériel est placé à cheval sur deux volumes, il doit répondre aux exigences du volume le plus strict.
D’après Le grand livre de l’électricité © DFTG