La ventilation de l’habitat

La ventilation ou aération d’un logement est très importante et ne doit jamais être négligée. Elle est un élément indispensable du confort. La présence et l’activité humaines dans une habitation sont source de pollution pour l’air ambiant. Notre respiration provoque un dégagement de vapeur d’eau et de gaz carbonique. Lorsqu’on utilise la douche, on provoque un afflux d’humidité. La cuisine et l’utilisation des toilettes dégagent des odeurs. Le chauffage électrique a une fâcheuse tendance à dessécher l’air. Tous ces phénomènes anodins peuvent avoir des conséquences néfastes : mauvaises odeurs persistantes, dégradation des murs et des revêtements (humidité, moisissures), condensation, développement des acariens.

Quel que soit le mode de chauffage, il faut créer une bonne isolation thermique dans l’habitation (doubles vitrages, isolants pour murs, planchers et combles). Cela aura pour effet de la rendre encore plus hermétique et vous devrez absolument prévoir un bon système d’aération. S’il est bien étudié, il ne créera pas d’importantes déperditions et vous apportera un bon confort.
Le principe de la ventilation est d’assurer le balayage du logement avec :
• des entrées d’air dans toutes les pièces principales (salon, chambres) ;
• des sorties d’air dans les pièces de service (salle d’eau, WC, cuisine) obtenues par tirage naturel ou par ventilation mécanique ;
• la possibilité pour l’occupant d’agir sur les débits.

Les entrées d’air sont assurées par des grilles autoréglables placées dans les pièces principales en partie haute des menuiseries, des murs ou au niveau des coffres de volets roulants. Ces grilles doivent être autoréglables, marquées en module (débits de 15, 22,5 ou 30 m3/h). La somme en modules par pièce est de 45 en ventilation naturelle et de 30 en ventilation mécanique. Les grilles d’aération doivent être équipées d’un auvent de protection côté extérieur et d’un dispositif antibruit si l’habitation se trouve dans une zone bruyante. Il existe aussi des entrées hygroréglables qui adaptent leur débit en fonction du taux d’humidité de l’air.
S’il existe une cheminée à foyer ouvert, celle-ci doit être équipée d’une trappe de fermeture pour les périodes de non-utilisation afin de ne pas perturber l’aération.

Le passage de l’air entre les pièces principales et les pièces de service se fait par les portes : veillez à assurer un écart de 1 cm entre le bas de la porte et le sol ; 2 cm pour la cuisine.
Pour un appartement, on assurera un calfeutrage de la porte palière en pourtour et en bas.
L’aération peut être naturelle, ponctuelle (aérateurs électriques dans les pièces de service) ou centralisée (ventilation mécanique contrôlée).

Il est naturellement possible d’aérer en ouvrant les fenêtres, mais c’est très insuffisant, notamment pendant la période froide où l’on évite les courants d’air. Il existe également l’aération naturelle : l’air est évacué par un conduit vertical sous l’effet du tirage naturel. Mais ce principe ne peut pas être maîtrisé et dépend largement des conditions climatiques. Il nécessite une ventilation artificielle.
En aération naturelle, l’air est extrait par des conduits munis d’une grille en partie basse. Les grilles d’extraction sont marquées en module :
• 50-100 (réglable) pour la salle d’eau et les WC ;
• 100-400 pour la cuisine.

La partie haute des conduits doit dépasser de 50 cm le faîtage de l’habitation. Ils ont un diamètre de 24 à 26 cm pour la cuisine et 14 à 16 cm pour la salle d’eau et les WC, pour un conduit d’une hauteur de tirage de 2,5 à 3,5 m. La hauteur de tirage est la hauteur entre la bouche d’entrée d’air (ou la moyenne pour les étages) et le chapeau de la cheminée (figure ci-après). Un conduit de cheminée existant et inutilisé peut convenir s’il répond à ces spécifications.

Attention : les valeurs énumérées précédemment ne concernent pas les habitations équipées d’une chaudière (gaz ou fioul).

Le principe de la ventilation mécanique est de créer une entrée d’air dans les pièces principales (salon, chambres), une aspiration dans les pièces de service (cuisine, salle de bains, WC) et un rejet à l’extérieur. Les entrées d’air doivent être situées en hauteur – le plus souvent dans la partie haute des fenêtres. La circulation d’air se fait à travers ces pièces. L’air passe sous les portes des locaux à ventiler et est aspiré par un aérateur mécanique. Situé lui aussi en partie haute, cet aérateur évacue l’air à l’extérieur par un conduit existant (cheminée) ou à créer (traversée de mur).

D’après Le grand livre de l’électricité © DFTG

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