Ils permettent d’isoler son logement par l’intérieur, pour une facture d’énergie réduite, tout en assurant la rénovation des murs qui seront prêts à recevoir une finition…
Pour la pose collée des complexes isolants, ou doublages, le mur doit être sain, non gras, non poussiéreux, sec et présenter une bonne adhérence : il ne doit pas sonner creux. Si l’enduit est peu adhérent, piquez-le et réparez-le. Comblez les fissures les plus importantes.
L’application du mortier adhésif peut s’effectuer sur les complexes. Dans ce cas, retirez ou décapez le revêtement existant (papier peint, peinture écaillée, etc.). Vous pouvez également poser les plots de mortier directement sur le mur. Procédez alors au décapage préalable de l’emplacement de chaque plot. Si la peinture est lisse et brillante, préférez plutôt une fixation mécanique.
Pour les complexes avec du polystyrène expansé, la pose par collage est autorisée jusqu’à une épaisseur maximale de l’isolant de 120 mm.
Outre l’outillage présenté, vous aurez besoin de mortier adhésif. Choisissez le produit recommandé par le fabricant des complexes. Il vous faut également de la laine de calfeutrement ou de la mousse de polyuréthane en bombe, selon l’isolant et les conditions d’installation. Pour réaliser les joints entre les plaques de plâtre, procurez-vous de l’enduit en quantité suffisante et de la bande de papier, normale pour les angles rentrants ou renforcée pour les angles saillants.
Découpez les complexes selon la hauteur du sol au plafond minorée de 1 cm. Débutez la pose dans un angle de la pièce, en ayant vérifié auparavant son bon équerrage. En cas de fausse équerre, découpez la plaque si nécessaire, en plaçant le bord aminci restant, parfaitement d’aplomb, à l’opposé de l’angle.
Posez la plaque découpée, isolant vers le haut, sur des tréteaux ou des cales afin de ne pas la dégrader ni salir le parement. Appliquez le mortier-colle, gâché selon les consignes de la notice du fabricant, directement sur l’isolant ou sur le mur, par plots réguliers.
Comptez environ dix plots de 200 g chacun environ, soit 10 cm de diamètre par mètre carré. Cela correspond à quatre plots dans le sens de la largeur du complexe, avec une rangée tous les 40 cm. Sur les côtés, les plots ne doivent pas être disposés à moins de 10 cm du bord de la plaque. Pour améliorer l’étanchéité à l’air du doublage en partie haute, il est judicieux d’y déposer une bande de mortier adhésif de 5 à 10 cm de largeur. Celle-ci doit être discontinue afin d’éviter l’effet de ventouse.
Pour les complexes à base de laine minérale, l’application des plots s’effectue en deux étapes. La première consiste à déposer, à l’endroit des plots et au moyen d’un couteau à enduire, une passe de mortier adhésif. Exercez une pression suffisante pour le faire pénétrer dans les fibres. Après séchage, appliquez les plots sur les bandes que vous venez de créer.
Certains complexes, à base de laine de roche notamment, comportent une couche d’isolant surdensifié à l’arrière, qui rend inutile la création des bandes de mortier adhésif.
Plaquez les complexes munis de leurs plots contre le mur, à l’avancement. Ils doivent être appuyés suffisamment contre le mur et en butée contre le plafond. Pour cela, la solution la plus simple consiste à placer des cales de 1 cm, à la base du panneau, avant de le faire basculer contre le mur. Vous pouvez aussi utiliser un cale-plaque ou un levier à panneaux.
Pour régler le positionnement des complexes, frappez-les ou exercez une pression avec une règle de 2 m, sur toute la surface de la plaque de plâtre. Vérifiez bien l’aplomb, l’alignement et l’affleurement entre les plaques.
Entre le dernier panneau et le gros œuvre, ménagez un jeu de 10 mm.
Si une plaque est légèrement déformée (bombage compris entre 5 et 10 mm), il est nécessaire d’assurer son serrage jusqu’au séchage complet de la colle. Pour cela, placez un tasseau en biais, en appui sur le sol et contre le complexe, en prenant soin d’intercaler une planche pour ne pas abîmer la plaque de plâtre. La planéité générale doit être correcte, sans écart supérieur à 5 mm, sous la règle de 2 m, entre les points les plus saillants et les plus creux. En ce qui concerne l’aplomb, une tolérance de verticalité maximale de 5 mm est admise sur toute la hauteur d’étage.
Une fois la paroi finie, avec ses joints réalisés, si l’on applique une règle de 2 m à talon de 1 mm, perpendiculairement au joint enduit, celle-ci ne doit pas « boiter » et ne pas laisser apparaître d’écart supérieur à 2 mm avec le point le plus bas.
Les complexes doivent également être parfaitement jointifs, sans écart ni jour entre eux.
D’après L’isolation © DFTG