Nombre de matériaux naturels sont utilisables comme isolant, comme le chêne-liège (Quercus suber)…
Il est présent en Méditerranée occidentale depuis plus de 60 millions d’années. Dès l’Antiquité, son écorce est récoltée et exploitée pour une multitude d’usages.
C’est accidentellement que l’on s’est aperçu que le liège cuit à haute température se dilatait, s’expansait et s’agglomérait avec sa propre résine, la subérine.
En exploitation industrielle, il est chauffé à 300 °C avec de la vapeur d’eau pour faciliter l’expansion.
Le liège expansé pur en plaques possède une masse volumique de 65 à 75 kg/m3, de 70 à 160 kg/m3 pour le liège en granulés. Le liège peut aussi être simplement aggloméré (non expansé) et présente dans ce cas une masse volumique de 200 à 210 kg/m3.
Il offre une très bonne inertie, avec un déphasage supérieur à une dizaine d’heures.
C’est un matériau renouvelable, écologique et recyclable. Pur, il n’a pas d’effets connus sur la santé.
Il est peu consommateur d’énergie grise si ce n’est pour son expansion, mais également le transport (80 à 90 kWh/m3).
Le liège n’est pas propagateur de la flamme, il est faiblement combustible et ne provoque pas de vapeurs nocives en cas d’incendie. Il peut résister à des températures de 120 °C (liège expansé pur), cependant cela n’est pas forcément le cas des additifs ayant servi à sa fabrication. Par exemple, le liège aggloméré peut comporter des colles polyuréthanes.
Il est imputrescible, chimiquement neutre, de faible densité, antistatique et résiste à l’eau grâce à la subérine qui imprègne ses cellules. Il est également très élastique, de bonne stabilité dimensionnelle et il ne se désagrège pas dans le temps. Il n’est pas attaqué par les insectes et les rongeurs.
Il résiste bien au tassement et est stable face aux variations de température et d’humidité.
Grâce à sa structure formée de millions de cellules microscopiques remplies d’air immobile, le liège expansé est un bon isolant thermique. Son coefficient de conductivité thermique lambda est compris entre 0,035 et 0,045 W/m.K, pour les panneaux, entre 0,043 et 0,055 W/m.K, pour les granulés, et entre 0,044 et 0,049 W/m.K pour le liège aggloméré. Les performances thermiques du liège peuvent faire l’objet d’une certification ACERMI.
Les granulés sont utilisables en vrac, mais également pour confectionner des mortiers allégés isolants. Avec des granulés non expansés, on peut réaliser un mortier de 270 à 300 kg/m3 dont la conductivité thermique sera de 0,10 W/m.K. Avec des granulés expansés, il est possible de faire beaucoup mieux. Pour des mortiers d’une masse volumique de 265 à 275 kg/m3 il est possible d’obtenir un coefficient lambda de 0,069 W/m.K.
Le liège offre également de bonnes capacités d’isolation acoustique, tant pour les bruits aériens que pour les bruits d’impact lorsqu’il est utilisé en sous-couche de dalle flottante, par exemple. Le liège aggloméré est plutôt destiné à l’isolation acoustique, par exemple sous parquet flottant.
Le liège sous toutes ses formes offre une perméabilité à la vapeur d’eau moyenne.
Il reste néanmoins un matériau d’isolation assez cher. Le liège expansé est commercialisé en vrac ou en panneaux. Le liège aggloméré est disponible en plaques, en dalles et en rouleaux. Non expansé pur, il est fourni en vrac.
En granulés, on peut le mettre en œuvre par déversement pour l’isolation des combles non habitables. Sous ses autres formes, il est indiqué pour l’isolation des planchers, des murs et des toitures.
D’après L’isolation © DFTG