Il est un matériau très bon marché, que l’on trouve partout et qui est bon pour la planète grâce à son pouvoir isolant, c’est la ouate de cellulose…
Elle est issue du recyclage du papier. Elle est fabriquée à partir de journaux recyclés et de déchets de coupes de papier neuf d’imprimerie. Le papier est broyé, défibré, puis malaxé avec des produits de traitement pour résister au feu, aux insectes, aux rongeurs et aux moisissures. Le traitement peut être à base d’acide borique, de borax, d’hydrate d’alumine, de phosphate d’ammonium ou de tanin fongicide extrait d’écorces. Les fabricants essayent de réduire au maximum le pourcentage des additifs pour ne pas dépasser 12 % du poids du produit. Généralement de couleur grise, les isolants en ouate de cellulose existent également dans d’autres couleurs.
Les panneaux de ouate sont thermoliés, généralement avec des fibres polyoléfines (polyéthylène ou polypropylène) chimiquement inertes.
La masse volumique de la ouate de cellulose en vrac est de 30 à 40 kg/m3 pour l’insufflation à sec, de 30 à 50 kg/m3 pour la projection avec apport d’eau, de 35 à 60 kg/m3 pour l’épandage manuel à sec dans les combles, de 45 à 50 kg/m3 pour l’épandage dans les combles avec apport d’eau, de 45 à 65 kg/m3 pour le remplissage de caissons de murs et pour les caissons de toiture. Les panneaux manufacturés ont une masse volumique comprise entre 70 et 100 kg/m3.
La ouate de cellulose fait partie des isolants qui apportent la meilleure inertie aux bâtiments avec un temps de déphasage important pouvant atteindre 10 à 12 heures.
C’est un produit non irritant et biodégradable. Néanmoins il dégage beaucoup de poussière et de fibres, de bore et d’autres composants comme des résidus d’encres, notamment en cas d’insufflation. En effet, si elles en sont aujourd’hui dépourvues en Europe, certaines encres d’imprimeries peuvent encore contenir des métaux lourds. Il y a lieu également de se renseigner sur la provenance du papier utilisé pour sa confection.
Pendant la mise en œuvre, l’applicateur doit s’équiper d’un masque de type P2, de gants et de lunettes de protection. Une bonne ventilation de l’espace de travail est nécessaire. Après la mise en œuvre, se laver soigneusement à l’eau chaude et au savon.
Une fois la cellulose installée dans des espaces clos et étanches, on ne remarque pas de persistance des fibres dans l’air intérieur.
En tant qu’isolant issu de ressources renouvelables recyclées, elle peut à son tour être recyclée. Si elle ne contient pas de sel de bore, elle peut aussi être compostée.
La ouate de cellulose est l’un des isolants qui demande le moins d’énergie grise pour son élaboration et elle encourage les filières de valorisation des déchets.
À l’état pur, la cellulose est inflammable. Par conséquent, il est impératif de la traiter avec des retardateurs de feu. Comme indiqué, il s’agit souvent de sel de bore. Elle ne contribue pas au développement du feu, ne propage pas la flamme et l’émission de gaz toxiques et de fumées reste faible. Néanmoins, on ne doit pas mettre le matériau en contact avec les conduits de fumée et on doit vérifier la conformité des installations électriques. Il ne doit pas y avoir de conduits propagateurs de la flamme, ni de spots encastrés ou de transformateurs directement en contact avec le produit.
La ouate de cellulose est sensible au tassement. Dans les combles, en épandage manuel ou par soufflage, il faut intégrer un tassement de 20 % dans le calcul des performances thermiques. Les isolants bénéficiant d’un Avis Technique prennent en compte ce tassement. Pour les autres applications, on constate des tassements de 8 à 10 % dus principalement aux variations climatiques.
Le coefficient de conductivité thermique de la cellulose en vrac est compris entre 0,038 et 0,043 W/m.K. Il est égal à 0,039 W/m.K pour les panneaux. Préférez des produits bénéficiant d’un Avis Technique attestant ses performances.
Grâce à sa légèreté et à sa souplesse, lorsqu’elle est insufflée, la ouate de cellulose peut se répandre dans les moindres recoins, ce qui permet de réduire sensiblement les ponts thermiques ou phoniques et de renforcer l’étanchéité à l’air.
Elle dissipe les ondes sonores et est très efficace contre les bruits aériens intérieurs et extérieurs.
Sa perméabilité à la vapeur d’eau est grande. Elle est capillaire, hydrophile et hygroscopique. Elle peut absorber jusqu’à 15 % de son poids en humidité, c’est donc un bon régulateur hygrométrique.
En revanche, en cas de contact prolongé avec l’eau, elle a tendance à se tasser et à s’agglomérer, d’où une nette diminution des performances.
C’est un isolant d’un coût abordable avec une offre commerciale importante.
En vrac, la ouate de cellulose est utilisée comme isolant de remplissage pour les murs des maisons à ossature bois, les cloisons intérieures, les vides de construction (bâtiments traditionnels), dans les compartiments fermés entre poutres bois et chevrons, pour les combles perdus ou entre solives des planchers. Elle doit être utilisée uniquement dans les constructions à l’abri des précipitations, des intempéries et ne présentant pas de problème d’humidité.
L’application par soufflage sous pression est effectuée généralement par des entreprises spécialisées étant donné la spécificité du matériel utilisé et du savoir-faire nécessaire. La pose par épandage manuel est plus aisée, mais demeure délicate, car il convient de respecter une hauteur constante selon les performances thermiques recherchées et d’assurer un remplissage homogène.
Les panneaux de ouate de cellulose sont utilisés pour l’isolation entre chevrons, entre solives, dans un faux-plafond ou un plancher, pour les cloisons intérieures et les maisons à ossature bois.
Il existe également des granulés de cellulose comprimée d’un diamètre de 4 mm. Ils sont utilisés pour l’épandage dans les combles ou le remplissage des planchers. Ils ont une densité de 500 kg/m3. Leur coefficient de conductivité thermique est de 0,069 W/m.K.
D’après L’isolation © DFTG